Des fonctions avancées d'une plateforme LMS, quelles sont les plus utiles selon vous ? Question posée aux lecteurs de e-learning Letter ; un sujet qui interpelle (le grand nombre de réponses) ; deux gagnantes : fonctionnalités “Mobile Learning” et “apprentissages expérientiels”…
Pour 41% des répondants, la fonctionnalité LMS avancée la plus utile est celle qui permet d’apprendre sur smartphone ou sur tablette. L'occasion d'un rappel (non exhaustif) sur le rôle d’un LMS dans le champ du Mobile Learning… La plateforme doit être capable de délivrer les contenus (video learning et quiz en particulier) sur les terminaux mobiles. Elle ne peut tout faire bien sûr : c’est largement aux concepteurs e-learning de s’assurer que les contenus délivrés pourront s’adapter à tout type d’écran (la vertu “responsive design” étant attachée au HTML5). En revanche, ce que la formation attend du LMS, c’est de pouvoir jouer ces contenus mobiles on line / off line ; traduction : si je consomme du e-learning sur mon smartphone dans une zone non ou mal connectée (ça existe encore, la preuve par la RATP), les données produites (temps passé, résultat, point où j’en suis resté, etc.) seront automatiquement synchronisées dans mon parcours de formation géré par la plateforme, dès reconnexion. Rien d’innovant pour des mobinautes habitués à des apps synchronisées automatiquement dans le Cloud, mais un bel effort pour certaines plateformes dont l’origine remonte à une époque où les smartphones n’existaient pas encore ! Bref : assurez-vous de la façon dont votre plateforme gère le mode déconnecté ; si elle répond aux abonnés absents, il est temps d’en changer.
Deuxième fonctionnalité la plus utile, pour 24% des répondants : les apprentissages expérientiels (learning by doing). Une réponse cohérente avec ce qu’on vient de voir : Mobile Learning et apprentissages expérientiels vont bien ensemble, le smartphone étant l’un des tout premiers outils de formation au service de la formation sur le tas (il est toujours là quand on en a besoin). Mais en matière d’apprentissages expérientiels, la proposition des LMS n’est pas toujours d’une grande clarté. Elles disent faire, certes, mais en quoi une plateforme permet-elle de gérer le “learning by doing” ? Première piste : ce serait une plateforme particulièrement adaptée au support à la performance, à l’instar de ce qu’on trouve dans le champ de la bureautique et des applications métiers, c'est-à-dire une plateforme resserrant les liens temps réel entre le travail et l’apprentissage ? Sans doute : pouvoir disposer immédiatement de l’information ou d’une piqûre de rappel dont on a immédiatement besoin est fort utile ; c’est un service précieux que le "learning" rend au travail. Autre piste : la plateforme “expérientielle” permettrait au salarié de déclarer une connaissance qu’il estime avoir acquise dans le cadre de son travail (ce serait du coup le service rendu par le travail au learning) ? On y vient avec le déclaratif que la norme x-API rendra possible, mais les éditeurs de solution n’ont pas massivement investi là-dessus. Une nouvelle question, donc, aux éditeurs de solution que l’entreprise consultera éventuellement ; pour dépasser le mirage de la langue de bois.
NB : suivaient (3ème, 4ème et 5ème rang), respectivement : apprentissages sociaux (16%), classes virtuelles (12%), big data et les analytics (6%).
Michel Diaz
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